Cet article est reposté depuis L'Auvergne Vue par Papou Poustache.
A l’origine
Pendant plus de deux cents ans un bac reliait Chappes à Lugeac /Lubières sans le moindre incident mais le 9 Décembre 1826 une embarcation sombra entraînant dans la mort 15 passagers sur les 32 qu’elle transportait.
Cet accident aurait dû alerter les autorités mais il a fallu attendre une douzaine d’années pour qu’une décision soit prise pour construire un pont.
Le premier pont suspendu
C’est en 1839 que l’ingénieur Reytier présente un projet de pont suspendu.Le tablier aura une portée de 80 mètres et une hauteur de 6.4 mètres.
Mais c’est le 17 Décembre 1842 que le projet est soumis pour adjudication pour faciliter cet acte une subvention de 20000 francs est accordée.
Après avoir réfuté deux adjudicataires c’est l’entrepreneur Escarraguel de Bordeaux qui enleva le projet le 14 Février 1844.
Les travaux qui durent presque un an et c’est le 1er Mars 1845 que l’ouvrage est réceptionné.
Moins de deux ans après la mise en service du pont celui-ci est emporté par la crue de la nuit du 17 au 18 Octobre 1846 son tablier disparaît totalement sous les flots.
La verrerie Notre dame du port qui venait d’ouvrir ses portes a été entièrement ruinée et plus de 100 personnes se sont trouvées prisonnières ils échappèrent à la mort grâce au dévouement des mariniers de Brassac.
Le deuxième pont suspendu
Le cahier des charges stipulait que le concessionnaire avait l’obligation de reconstruire le pont a ses frais « dans les mêmes normes ».
Celui-ci reconstruit l’édifice et le 28 Décembre 1847 le pont est à nouveau ouvert à la circulation.
Mais le 20 avril 1854 un ouragan d’une force exceptionnelle frappe Auzon et alentours soulevant les toits emportant les cheminées et déracinant les arbres.
C’est alors que se produit un accident sans précédent le tablier est emporté par la tornade
Le troisième pont suspendu
L’épreuve est dure pour le concessionnaire qui n’avait comme revenu que les modestes péages pour construire un autre pont mais ayant accepté les risques il fallut assumer.
Le préfet remet en demeure le concessionnaire du pont de reconstruire celui-ci mais Escarraguel demande des délais et entre temps la crue du 18 Novembre emporte le bac ainsi que tout le matériel.
Le passage a été rétabli dans l’été 1855 mais tout n’est pas sécurisé les abords n’ont pas été aménagés la crue du 30 mai 1856 fragilise l’édifice .Après plusieurs mises en demeure du préfet, sans réponse, le conseil d’état ordonne à Mr Escarraguel de réparer immédiatement à ses frais.
Le troisième pont vécut 10 ans et 2 mois
Le quatrième pont suspendu
La concession d’Escarraguel expire le 24 août 1866 et le 24 Septembre 1866 une crue emporte le troisième pont et inonde à nouveau la verrerie de ste Florine en entraînant plusieurs maisons.
En attendant que les études avec des normes plus sûres soient faites on établit un bac provisoire qui sera adjugé pour 3000 Francs.
L'article dans son intégralié et en images sur le lien ci-dessous
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Dans cet article vous allez découvrir les différents ponts qui ont été construits pour traverser l’Allier à Auzon le pont en béton armé ne fera pas l’objet de cet article. Les photos ne concernent que le dernier pont suspendu. Et les photos des bacs et barques proviennent du port de Brassaget. En fin d'article vous trouverez les liens des documents qui m'ont servi à réaliser cet artic