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Histoire des tuileries  

 Un passé tuilier à Auzon 

 Au XIXème siècle et jusqu’à environ 1885, sur la commune d'Auzon On dénombre quatre  tuileries.

Une seule a traversé le 20ème siècle la tuilerie Chambon à Chappes qui fera l'objet d'un article ultérieur. 

Il s’agissait de petites unités familiales qui n’avaient le plus souvent qu’un seul four, peut-être deux.  

En 1843, elles employaient chacune de 2 à 3 hommes ou   femmes et peut-être des enfants. Les hommes gagnaient 2F par jour, les femmes 1F50 et les enfants 1F (le pain bis, à l’époque, coûte 0,30F le kilo et le pain blanc 0,42F).  

En 1884, le salaire était de 3F pour les hommes, 2F pour les femmes, 1F50 pour les enfants .

Le travail était saisonnier et se déroulait d’avril à octobre. Les ouvriers étaient essentiellement des ruraux qui faisaient la moisson l’été et étaient employés comme bûcherons l’hiver ne serait-ce que pour  faire du bois nécessaire à faire fonctionner les fours. 

Dans nos recherches nous avons trouvé que des tuiles canal et des briques pressées au nom de Sabatier, Forest et Chambon. 

Nous avons quelques brimes d'informations sur les tuileries de Rizolles et de Boussac seul leurs emplacements figurent sur les plans Napoléoniens. (Toutefois lors d'un prochain article vous en saurez plus sur ces 3 tuileries)

Nous constatons que celles -ci sont implantées non loin d'un cours d'eau et bien sûr à proximité de la matière première qui est l'argile. 

Trois tuileries se situent dans le ravin dit "Des tuileries "qui va de Chappes à Rizolles (une à Chappes et deux sur Rizolles) l'autre non loin de l'Estancol plus particulièrement connu sous le nom de Cé au lieudit les Thuyllières à Boussac.

Il est également possible que ces tuileries aient contribué à la construction des cheminées de l'usine d'Arsenic et également aient  pu produire des tuyaux en terre cuite pour le transport de l'eau mais nous n'avons aucun élément à ce jour qui l'atteste.

Voici une image reconstituée non contractuelle  sur la tuilerie de Chappes à partir de fours identiques et après avoir retrouvé les emplacements des piles du hangar de séchage et en utilisant le four qui est encore présent sur le site

 

Le passé tuilier à Auzon et les environs

Sur les images napoléoniennes qui dates de 1817 les tuileries étaient petites et familiales sauf peut être celle de Boussac qui parait beaucoup plus importante.

Pour Chappes et Rizolles il y avait 2 bâtiments un four et un local d'élaboration et de séchage.

Celle de Chappes prendra de l'expansion en 1870 et se verra doté d'un grand four celui qui est encore présent ce jour.

Le passé tuilier à Auzon et les environs
Le passé tuilier à Auzon et les environs
Le passé tuilier à Auzon et les environs
Le passé tuilier à Auzon et les environs

TUILERIES ET BRIQUETERIES AU XIXe SIÈCLE dans le Canton d'Auzon 

DES ENTREPRISES ARTISANALES 

Pour ces établissements, l’ancien terme de tuilerie est progressivement remplacé par celui de briqueterie au milieu du XIXe siècle. D’abord appelé seulement tuilier comme on peut le voir indiqué sur les registres de la mairie, l’artisan produit en même temps de la brique, de la tuile et parfois du carreau et des tuyaux car il faut diversifier l’empilement des formes dans le four.

La spécialisation viendra en cours du XIXe siècle, où le terme de briquetier se démocratisera.

A cette époque, tout le travail des briqueteries extraction de la terre, foulage, pétrissage, moulage, transport s’effectuait à la main, au pied ou à l’aide d’animaux de ferme. C’était donc un travail artisanal. 

Emplacement 

En milieu rural, les briqueteries sont de très petites exploitations disséminées tous les 6 à 12 km. Elles sont installées sur le site de la carrière d’argile qu’elles exploitent :la marnière.

Elles se montent là où on a besoin de matériaux de construction en terre cuite, dans un rayon limité de 4 à 6 km, du fait du transport par charretée tirée par des bœufs ou chevaux et aussi du fait de l’état des chemins  

. Comme le répètent chaque année les rapports des préfets sur les productions locales, «la production est consommée sur place ».

L’argile ne manquait pas dans le coin le secteur le plus pourvu étant sur Vergongheon -Lubière , comme en témoignent les fermes et bâtiments anciens aux murs de pisé ou en briques.

Et briqueterie qui fonctionne encore à Vergongheon et le beau bâtiment du siècle dernier à Lubière.

Effectifs 

Quatre à dix hommes, souvent les membres d’une famille et quelques saisonniers, suffisent à des tâches rudes et simples qui imposent un rythme saisonnier aux activités des briqueteries. Patrons et ouvriers étaient en même temps agriculteurs et ne travaillaient aux fours et aux carrières que par alternance : les paysans –briquetiers ou maçons-briquetiers étaient nombreux.  

Activité saisonnière 

La saison froide est occupée à l’extraction de la terre et à sa préparation mais aussi à l’approvisionnement en bois de chauffe. De mai à octobre, la belle saison est réservée au moulage des pièces, à leur séchage et à leur cuisson.

Fabrication des tuiles et briques 

Elle n’a guère changé depuis l’Antiquité. Les Romains n’ont pas seulement légué aux artisans d'Auvergne la forme des tuiles en demi-tuyau dites canal Ils ont aussi laissé des savoir-faire et des types de fours encore utilisés tout au long du XIXème siècle dans beaucoup d'endroit de France.

. Ces fours sont alimentés, d’abord par du bois puis, au milieu du XIXème siècle, par de la houille abondante dans notre région avec les nombreux puits qu'il y a dans le bassin Rilhac et La Taupe .  

Le Bois et houille coexistent longtemps. 

Les différentes étapes d'élaboration d'une tuile 

1ère étape : 

Extraction de la terre à la pioche et à la pelle.

2ème étape : 

Humidification de la terre, foulage au pied trois ou quatre fois de suite, pourrissage» (décantation, effets du gel) dans les fosses puis malaxage et pétrissage à la main pour obtenir une pâte molle,

Homogène et plastique.

3èmeétape :

 Moulage dans un cadre de bois posé sur une planche sablée puis arrosage. 

 

4ème étape : 

Séchage quelques semaines sur une aire sablée sous des hangars à toiture basse, à l’abri du soleil, du vent et de la pluie. 

 

5éme étape

Cuisson « à petit feu » (2 jours puis « à grand feu » (3 jours) dans un four à parois verticales très épaisses (environ 6 m de haut et 3 m de large). 

6ème étape :

 Refroidissement du four 2 à 3 jours, les briques étant défournées encore chaudes.

Vous en saurez plus en regardant cet article que nous avions élaboré lors de notre visite au fournisseur des tuiles de notre collégiale.

Tag(s) : #histoire, #Ancien métier, #Auzon, #Patrimoine, #Photos, #site
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